Dans un télescope de type Cassegrain, la formation des images est réalisée par un ensemble de deux pièces optiques.Le miroir principal concave fait converger le faisceau lumineux cylindrique provenant de l’infini et le miroir secondaire convexe renvoie le foyer de convergence à l’arrière du miroir principal grâce à un trou percé dans ce dernier.

Dans le montage de type Schmidt-Cassegrain, une lame de verre réalise la fermeture du tube mettant ainsi les miroirs à l’abri des pollutions de toutes sortes. Dans ce cas, le miroir principal a une forme sphérique et la lame de Schmidt est profilée pour assurer le stigmatisme sans introduire d’effet chromatique. Si le rôle principal de la lame est bien de protéger les miroirs, elle intervient donc dans la formation des images : sans la lame, le télescope serait astigmate.

Le miroir secondaire est fixé à la lame de Schmidt est celle-ci est fixée au tube du télescope dans une cage constituée de deux anneaux métalliques. La lame ne doit pas être contrainte, mais elle ne doit pas non plus pouvoir bouger tout en pouvant se dilater. Dans ce but la lame de verre est séparée de son support métallique par un ensemble de cales constituées d’un matériau adhésif souple.

Après dix-huit ans de fonctionnement, nous pouvons constater que la lame de fermeture a bien joué son rôle protecteur : les miroirs ne présentent pas de trace d’oxydation, leur aluminure est parfaitement conservée. Cependant, comprimées par le poids de la lame de verre, les cales inférieures se sont tassées et la lame pouvait dorénavant se déplacer dans sa cage.

Cela se traduisait par l’impossibilité de réaliser une collimation satisfaisante du télescope, opération qui consiste à aligner les axes optiques des deux miroirs. La mise en station, opération qui consiste à aligner l’axe horaire de la monture avec l’axe polaire de la Terre, s’avérait également difficile et, en conséquence, le pointage des astres était très approximatif.

Pour y remédier, nous avons donc du démonter la lame, enlever les cales écrasées et remonter le tout avec de nouvelles cales plus épaisses.

Nous étions nombreux (Monique, Sterenn, Gilles, Philippe, Alain, Kevin, Steph, Dominique, Paul et Jean) pour réaliser ce travail très délicat. Il fallait à la fois des doigts de fées et des bras de centaure.

À la suite de cela nous avons réalisé sans problème une collimation par observation d’étoiles défocalisées, satisfaisante pour l’observation à l’oculaire, mais sans doute encore insuffisante pour l’astrophotographie : il faudra par la suite affiner cette collimation.