Nous étions quatre adultes, et pas un de trop, pour permettre à ces quatre ados de visiter l’observatoire. Ce jour là il ne faisait pas beau et nous n’avons pas pu ouvrir le volet de la coupole. Mais nous avons quand même réalisé quelques simulations et discuté d’astronomie. Il semble que les jeunes ont apprécié cette petite heure passée à l’observatoire. Peut-être même auront-ils appris quelque chose ?

Petite digression :

Quand au mois de mars 1979 la sonde Voyager arriva dans le voisinage immédiat de la planète Jupiter, tout le monde attendait des images spectaculaires : la réalité était encore plus belle que tous les dessins que nous avions pu imaginer. On dit «les lunes de Jupiter» pour évoquer les quatre plus gros satellites de la planète observés pour la première fois par Galilée en 1610 et on s’attendait un peu à observer quelque chose comme cela :

lunes grises

Mais au lieu de cette uniformité, nous avons découvert une extraordinaire variété de paysages. Io, avec son volcanisme actif, ne ressemble à rien que l’on connaissait alors. Europe se présente comme une bille de glace plus lisse que tout autre satellite connu. Ganymède ressemble plus à la Terre qu’à la Lune. Callisto, enfin présente une surface criblée de cratères et ressemble un peu à la face cachée de la Lune.

satellites galiléens

Dans l’ordre des distances croissantes à Jupiter : Io, Europe, Ganymède et Callisto

Cette variété a surpris plus d’un astronome et la suite de l’histoire des découvertes ne nous décevra pas. Le monde réel n’a pas d’uniforme.

Pourquoi cette digression ? Simplement pour adresser un clin d’œil de sympathie à ces quatre jeunes gens en marge de notre système éducatif. Bryan, Philippe, Ritchy et Yann sont très différents les uns des autres, ils n’ont pas d’uniforme. Nous étions heureux de les rencontrer et leur souhaitons de savoir profiter de la chance extraordinaire qui leur est offerte dans le cadre de l’association Don Bosco.

Saluons les personnes, éducateurs spécialisés et enseignants, qui donnent de leur temps pour des résultats éducatifs si difficiles à obtenir. Patience et humanisme, chapeau Don Bosco !