Pour que la visée d’une étoile puisse se faire automatiquement, il faut que le programme informatique de pilotage connaisse la position initiale du télescope. Dorénavant, grâce à un Laser permettant de calibrer la visée du zénith (le point le plus haut dans le ciel), la procédure d’initialisation se trouve bien simplifiée.

Tout d’abord il a fallu connecter un câble d’alimentation pour le Laser (il s’agit tout simplement d’une alimentation continue de 3 volts). Ce câble est attaché à la monture en laissant suffisamment de mou pour que le télescope puisse atteindre les positions les plus extrêmes sans rien arracher.

Paul à l’œuvre lors de la connexion du Laser

Nous avons habillé le pied du télescope d’un socle circulaire orné d’une « rose des vents » qui indique les directions cardinales.

Le principe de fonctionnement est extrêmement simple, c’est d’ailleurs pour cela que nous l’avons installé : une cible est disposée au sol et lorsque le faisceau Laser est dans le mille, le télescope est parfaitement au garde-à-vous, pointant en direction du zénith. Avec ce système, le pointage se fait à la précision de la minute d’arc, ce qui est tout à fait excellent.

La cible indique les directions visées par le télescope. Le cercle rouge correspond à un rayon de 1 degré autour du zénith et les cercles noirs sont espacés d’une minute de temps : sur l’image suivante, le télescope était au zénith deux minutes avant que la photo ne soit prise, depuis ce temps le télescope s’est déplacé vers l’ouest dans son mouvement programmé de poursuite horaire qui lui permet de garder une étoile au centre du champ de visée.

En réalité le télescope garde une direction fixe et c’est la Terre qui tourne : en regardant la marque du Laser se déplacer dans la cible, nous observons donc le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même.